De retour sur la côte Est après quelques jours près de Bourail nous avons planté notre tente dans la région de Thio. Cette région est connue notamment pour son usine de nickel et on avoue qu’on espérait trouver une ville de Thio un peu plus vivante que ce qu’on a trouvé… La ville était carrément déserte !
Thio et la côte oubliée
Pour notre première nuit dans la région nous sommes descendues un peu plus au sud, vers la côte oubliée. Et le moins que l’on puisse dire c’est que cette partie de l’île est vraiment oubliée surtout pour l’entretien des routes 😂 ! Bon Oléti a quand même survécu aux quelques dizaines de kilomètres de route avec de nombreux trous et surtout les paysages en valaient vraiment la peine. Encore une fois, les vues sur la côte étaient à couper le souffle et le contraste avec le rouge du nickel était impressionnant 🤩.
Au milieu de cette route le long de la côte oubliée nous sommes tombées, un peu par hasard, au camping “Dallas” (eh non on ne peut pas inventer un nom comme celui-là 😂) et ça a été pour nous une belle surprise. Nous avons planté notre tente dans le jardin de la famille de Clarisse qui était là pour les vacances chez ses parents, avec ses 6 enfants et Mbappé, le chiot de la famille 😂. En bonus, nous étions au bord d’une plage oscillant entre ocre et sable noir, et tout ça rien que pour nous 😁! Nous avons vraiment apprécié de discuter avec Clarisse des difficultés qu’il y avait à vivre dans la région (ils n’ont pas d’électricité ici et utilisent les panneaux solaires depuis 1999 pour l’énergie par exemple), du futur référendum, ou encore plus légèrement de la saison des letchis 😉. Nous serions bien restées un peu plus longtemps mais notre tour de la Grande Terre était loin d’être terminé !
Nous avons donc continué notre route le long de la côte oubliée jusqu’à Port-Bouquet et à la tribu de Grand Borendy puis nous avons terminé la journée sur la plage de sable noir d’Ouroué à la sortie de Thio.
Pour notre deuxième nuit nous avions choisi un peu plus de confort à la ferme de Thio et surtout un bon repas calédonien 100% cerf (il faut surtout bien penser à prononcer le “f” 😂), avec une salade de cerf et du collier de cerf avec une purée de manioc. Encore une fois nos hôtes étaient très sympas et nous avons apprécié de pouvoir échanger avec Nadège, Christian et Anaëlle sur notre voyage, leur vie ici et sur la situation de la Nouvelle-Calédonie.
Nous réalisons la chance que nous avons de pouvoir échanger avec les kanaks, les caldoches, les expatriés, qu’ils viennent des îles, de l’est ou de l’ouest et d’avoir leur avis sur l’avenir du pays.
La route à horaires Thio-Canala
Le lendemain nous y voilà, le jour de prendre la fameuse route à horaires Thio-Canala ! A heures paires on peut faire la route de Canala à Thio et inversement à heures impaires (enfin normalement parce que les panneaux n’étaient pas très clairs 🤔…)
Mais avant ça il faut savoir que depuis notre arrivée en Nouvelle-Calédonie toutes les personnes que nous avons rencontrées nous ont dit :
- Surtout ne vous arrêtez pas à Canala
- Ne prenez personne en stop et surtout pas vers Canala
- Mais ça va, vous pouvez passer par là 😂
Alors comment vous dire qu’on n’est pas parties ce matin-là avec une super confiance d’autant plus que nos hôtes de la veille n’ont pas été plus rassurants 😂…
- “La route à horaires est en mauvais état, encore pire que la côte oubliée et comme vous avez une voiture basse il faut faire attention”
- “ Il y a des horaires pour la route mais en fait les gens ici ne les respectent pas donc faites attention parce qu’il n’y a qu’une voie de circulation”
- “ Les niveaux de la voiture sont bons 😂 ?”
- “Vérifiez que la route n’est pas fermée au niveau de la mine de Kouaoua parce des gens ont barré la route depuis plusieurs jours”
- “Envoyez-nous un petit mail pour qu’on sache que tout s’est bien passé”
- “Mais sinon ça va, vous pouvez passer par là, la route est magnifique”
Donc le lendemain on a vérifié les niveaux (et on a bien fait vu le niveau d’huile qui n’a pas dû être vérifié par l’agence de location 😡), on a joué les mécanos en rajoutant de l’huile, fait le plein d’essence et on a croisé les doigts 🤞 avant de prendre la route 😂 !
Et vous savez quoi….tout s’est très bien passé 😁 ! Les compétences de pilote de Marine, parce que la route était vraiment dans un sale état, couplé à un bon karma (si, si ça nous arrive 😜) et nous avons pu profiter des magnifiques paysages de la route à horaires et plus loin de la route de la mine (le barrage était levé depuis le matin suite à la fermeture de la mine, enfin, on pense parce qu’on nous a laissé passer sans problème 😂). C’était juste wouah 🤩🤩🤩 ! Même si on a aussi vu les ravages que peuvent faire la mine de nickel sur l’environnement et le paysage 😕…
Après toutes les émotions de la journée rien de mieux que de retrouver notre camping préféré, celui du Tiakan à Ponérihouen avant de reprendre la route le lendemain.
Hienghène
En arrivant à Hienghène c’est un tout autre paysage qui nous attend. On se retrouve face à des formations rocheuses lindéraliques spectaculaires qui nous rappellent un peu la baie d’Halong 🤩…
Deux îlots rocheux sont les plus connus de la région : la poule couveuse et le sphinx et on ne s’est pas lassées de les admirer des différents points de vue de la ville.
Le lendemain pour la première fois depuis bien longtemps on s’est levées à 5h40 pour admirer…un lever de soleil sur la poule et le sphinx. Et une fois de plus c’était magnifique, le soleil est passé du rouge au jaune entre les nuages pour nous offrir un beau moment 😁 !
Après ça, une balade le long de la plage du billet de 500F nous a permis de découvrir la beauté et l’immensité des falaises de la lagune de Lindéralique. Pour notre dernier après-midi à Hienghène nous voulions louer des kayaks pour faire le tour de ces impressionnantes roches mais une alerte requin 🦈 (si,si on vous jure) nous en a dissuadé 😂.
Après ces quelques jours nous avons donc repris la route vers le nord-est de la Grande Terre.